Manager ou Leader ? La Clé du Lean Management pour Libérer Vos Équipes !

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    Manager vs Leader : pourquoi le Lean échoue sans leadership capacitant

    Bonjour à tous. Dites-moi, vous avez sûrement déjà croisé ce paradoxe. Dans nos entreprises, on a des managers, mais ce qu'on attend d'eux, c'est d'être des leaders. Et là, c'est le clash.

    Vous savez, on passe des mois à implémenter le Lean, à dessiner des cartes, à optimiser des flux. Et pourtant, rien ne change vraiment. Les équipes résistent, les vieux réflexes reviennent. Et cette belle machine bien huilée que vous imaginiez reste un rêve lointain.

    Et si le problème n'était pas la méthode, mais une méprise fondamentale de ce qu'est un leader ?

    La vraie promesse du Lean

    On nous répète que le Lean, c'est faire plus avec moins. Mais c'est passer à côté de l'essentiel. La véritable promesse du Lean, c'est de libérer l'intelligence collective. Et pour ça, il faut un leadership capacitant.

    Un leader qui ne se contente pas de faire bien les choses, mais qui fait les bonnes choses pour ses équipes.

    Comme le disait Peter Drucker : "Managers do things right, leaders do the right things." Une phrase simple. Un manager fait bien les choses. Un leader, lui, fait les bonnes choses. Et quand on parle de management, ça change tout.

    Leader désigné vs leader naturel

    La différence est profonde. Un manager désigné a son autorité sur un organigramme. Mais un leader naturel, lui, l'obtient par son influence, par son exemplarité.

    Et le Lean a besoin des deux. Mais surtout, il promeut que chaque membre de l'équipe puisse incarner ce leadership naturel. Le vrai but ? Un leader capacitant cherche à disparaître parce que ses équipes savent faire sans lui.

    Parlons clair. Il existe deux types de leader. Le leader désigné, c'est celui qu'on nomme officiellement parce qu'il a un titre. Le manager désigné a son autorité sur l'organigramme.

    Et le leader naturel, c'est celui qui émerge dans un groupe par son influence, par son exemplarité, par sa capacité à mobiliser.

    Le Lean promeut que chacun devienne agent du changement, que le leadership se partage. Parce qu'un leader naturel inspire, même sans organigramme.

    La métaphore du capitaine

    Imaginez maintenant une équipe de sport amateur. Sur le papier, il y a un capitaine désigné. Mais sur le terrain, quand ça chauffe, c'est parfois un autre joueur qui rallie les troupes, qui motive, qui prend l'initiative.

    Le capitaine a le brassard, c'est vrai. Mais le vrai leader, c'est celui qui inspire la confiance.

    C'est exactement ça, le leadership et le rôle du management dans le Lean.

    La culture avant les outils

    Parce qu'un bon outil, peu importe qu'on parle de 5S, de Kaizen ou d'agilité, ne remplacera jamais un mauvais management. Ce n'est pas une question de méthode. Non, c'est une question de culture managériale et de relations humaines.

    Un leader capacitant cherche à révéler et développer le potentiel de chaque collaborateur. Un manager classique contrôle. Un leader crée de la confiance.

    Comme l'a dit Max De Pree, chef d'entreprise américain et auteur de plusieurs livres sur le leadership comme "Leadership is an Art" : "L'aboutissement du leadership, c'est la confiance."

    La confiance : une hormone, pas une valeur

    Et la confiance, ce n'est pas juste une valeur morale. C'est une hormone, une hormone qui s'appelle l'ocytocine. Et cette hormone renforce la coopération, renforce l'engagement. Et c'est ce que tout chef d'entreprise devrait rechercher pour augmenter la performance de son entreprise.

    Prenons une image. Restons dans le domaine sportif. Imaginez un entraîneur de foot.

    Le mauvais coach crie les instructions du bord du terrain. Il manage. Pourtant, ce sont des adultes, mais il leur crie dessus : "Fais ça, fais ça !"

    Le bon coach, lui, le leader, a passé des semaines à construire la confiance, la compréhension du jeu et la capacité de ses joueurs à prendre des décisions seuls. Pendant le match, il est calme. Ses joueurs s'adaptent, innovent, ils gagnent par eux-mêmes.

    Le coach a créé les conditions pour que l'intelligence collective émerge. Mais ce sont les joueurs sur le terrain qui ont carte blanche.

    C'est exactement le rôle du leader en environnement Lean. Il ne résout pas les problèmes. Il rend ses équipes capables de les résoudre.

    Deux actions concrètes

    Alors, par où commencer concrètement ? Je vous propose deux actions. Choisissez-en une pour l'instant. Une seule pour la mettre en pratique dès demain.

    Le Gemba Walk de la confiance. Passez 15 minutes sur le terrain avec un seul objectif. Demandez à vos équipes : quel est votre plus gros frein aujourd'hui et comment puis-je vous aider à le lever ? Écoutez vraiment.

    Le feedback immédiat. Après une réussite, même petite, réunissez l'équipe et posez cette question : qu'est-ce que cette réussite nous révèle de nos forces collectives ? Et célébrez le processus, pas juste le résultat.

    Ces deux petites habitudes changent tout. Parce que vous envoyez un message clair : je ne suis pas là pour avoir les réponses. Je suis là pour vous accompagner, vous soutenir et pour libérer votre potentiel.

    Et comme on le disait, un leader capacitant cherche à disparaître parce que ses équipes savent faire sans lui. Et ça, c'est la vraie performance. Bienveillante et efficace parce qu'elle est humaine.